Coronavirus : Courses, domicile : comment vous comportez-vous durant le confinement ?
Coronavirus : Courses, domicile : comment vous comportez-vous durant le confinement ?
Via notre lettre hebdomadaire, celles de nos associations locales et les réseaux sociaux de Que Choisir, nous vous avons interrogé sur votre comportement face à l’épidémie de Covid-19. Santé, déplacements en magasins et occupations à la maison : vous avez été 16 209 à nous répondre. Aujourd’hui, nous publions les résultats pour les parties courses et occupations à domicile.
Avec l’épidémie de coronavirus, c’est une période inédite que nous sommes tous en train de vivre. Forcément, nos réactions le sont aussi. Alors que nous sommes confinés à notre domicile, que les déplacements sont limités, quels comportements adoptons-nous ? Le questionnaire retourné par 16 209 inscrits à la lettre d’information hebdomadaire et aux réseaux sociaux de Que Choisir apporte un éclairage intéressant (enquête réalisée du 18 au 22 mars). Nous détaillons ci-dessous les résultats pour les volets courses et occupations à domicile. La partie santé suivra dans un prochain article.
Les courses : surtout les boulangeries !
Fréquentation
En France, le pain frais fait partie de notre culture. Et difficile, visiblement, de s’en passer ! Certes, avec cette épidémie, les Français vont beaucoup moins que d’habitude à la boulangerie. Au moment de l’enquête, alors que le confinement était déjà en place, notre analyse montre qu’ils s’y rendraient en moyenne 1,7 fois dans les 7 prochains jours. Pour ceux qui iront ! Car tout de même 35 % des répondants ont affirmé qu’ils s’abstiendront de franchir les portes de ce commerce de proximité par excellence.
Pour les hypermarchés, supermarchés et magasins alimentaires, la fréquence des visites hebdomadaires annoncée est moindre : une fois seulement, dans la majorité des cas. Et depuis, au regard de l’évolution de la situation (augmentation des cas de coronavirus, mesures de confinement plus strictes…), nul doute que les intentions quant à leur fréquentation ont dû baisser.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les pharmacies ne sont pas prises d’assaut avec même pas une visite dans la semaine : 0,5 en moyenne, sachant que 60 % des participants à notre étude n’ont pas l’intention d’y aller. À noter, le score des commerces presse et tabac avec, pour notre échantillon, un taux moyen de 0,4 passage pour les 7 jours suivant la date de notre enquête.
Pénurie
De nombreux reportages ont montré des rayons de grandes surfaces pris d’assaut ou vides ! Selon notre enquête, 47 % des participants disent avoir été confrontés à une pénurie d’au moins un produit. C’est beaucoup. Mais ce n’est pas aussi catastrophique que ce que certaines images pouvaient le laisser penser. Dans le détail, et sans surprise, ce sont les gels hydroalcooliques (34 %), les pâtes alimentaires et le riz (26 %) et les masques de protection (22 %) qui ont le plus manqué. La ruée sur le papier toilette est en revanche à nuancer : seuls 18 % des participants à notre enquête n’en ont pas trouvé dans le magasin qu’ils fréquentaient.
À domicile : télé, internet et radio, le tiercé gagnant
Dans plus d’une situation sur deux (51 %), les répondants sont confinés à deux. Mais une proportion non négligeable subit cette épreuve tout seul (28 %). En outre, les participants à notre enquête envisageaient-ils de sortir dans les 7 jours suivants ? 20 % ont répondu qu’ils le feraient tous les jours, 35 % de 2 à 5 fois. Et 9 % seulement ont assuré qu’ils ne sortiraient pas de chez eux, respectant ainsi le slogan maintes fois répété : « Restez chez vous ».
Lorsque l’on est cloîtré chez soi, le temps est forcément long. S’occuper devient alors une obsession. Le résultat de notre enquête est conforme à ce que l’on pouvait attendre. C’est la télévision qui arrive en tête des passe-temps. En moyenne, les participants à notre enquête la regardent 141 minutes. Ils surfent pas mal sur Internet (100 minutes) ou écoutent la radio (91 minutes). Bien sûr, on peut faire plusieurs choses en même temps ! Par ailleurs, en ces périodes où de nombreux salariés sont obligés de travailler depuis chez eux, nous avons voulu savoir le temps qu’ils y consacraient quotidiennement. Une indication est fournie en ciblant la tranche des 18-39 ans : c’est 186 minutes !
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Arnaud de Blauwe