Optique, mieux comprendre les problèmes de vue
La myopie
Une personne myope voit très bien de près, par exemple, pour lire et écrire, alors que sa vision de loin est floue. Ce trouble est généré par un œil trop long (la distance entre la cornée et la rétine est plus importante que la normale). Résultat : l’image d’un objet éloigné va se projeter devant la rétine, d’où le manque de netteté. Sur l’ordonnance de l’ophtalmologiste, le degré de myopie est indiqué par un chiffre allant de 0,25 à 20,00 précédé du signe « – » (par exemple, « – 1,50 »). Au-delà de – 6,00 la myopie est forte.
La myopie apparaît généralement pendant l’enfance ou l’adolescence. Il est donc important de faire vérifier la vue des enfants régulièrement.
La presbytie
Personne n’y échappe lorsque arrive la quarantaine. Lire de petits caractères devient de plus en plus difficile même en tenant le texte à bout de bras. Le responsable de ce trouble est notre cristallin, cette lentille naturelle qui, en se contractant ou en se relâchant, permet une vision nette de loin comme de près, un peu comme l’autofocus d’un appareil photo. Avec le vieillissement, le cristallin devient plus rigide et sa capacité d’accommodation de l’image sur la rétine perd en efficacité. En général, la presbytie évolue progressivement pour se stabiliser vers 60 ans.
L’astigmatisme
Une personne astigmate a une vision imparfaite, voire floue et déformée aussi bien en vision de loin qu’en vision rapprochée. Ce trouble est dû à une géométrie particulière de la cornée, face avant de l’œil, dont la courbure n’a pas une forme sphérique normale mais allongée comme un ballon de rugby. L’axe d’orientation du ballon de rugby peut être vertical, horizontal ou oblique. Sur l’ordonnance, l’importance de l’astigmatisme est indiquée par un chiffre entre parenthèses, suivi d’un angle. Par exemple, œil droit (+ 2,00) 90 ° : la valeur du trouble est de 2,00 dioptries. 90 ° précise l’axe de l’astigmatisme qui devra être respecté dans la correction optique.
L’hypermétropie
À l’inverse de la myopie, un œil hypermétrope est géométriquement trop court. Il peut aussi être insuffisamment « fort » en puissance dioptrique. Du coup, lorsqu’un hypermétrope fixe un objet éloigné, l’image se projette en arrière de la rétine, la vision est floue. La personne doit alors fournir un effort d’accommodation, pour déplacer l’image sur la rétine et la rendre nette. En vision de près, l’effort de mise au point est trop important, l’image reste floue.
La correction optique de l’hypermétropie varie de + 0,25 à + 20,00. Entre 0,25 à 2,50, elle est faible à moyenne. Au-delà de 6,00 elle est forte.
Florence Humbert